Au début des années 60, le massage du sacrum fut ajouté au massage des mollets, pour ensuite être étendu au massage des articulations des hanches. Il est important d'établir que la "Massothérapie du Dr Pressel" était bien une création du Dr Pressel, mais que le contenu était fortement influencé par Lies Pressel, par exemple, par l'ajout du massage du sacrum et la compréhension des liens spirituels profonds.
La collaboration avec Lies Pressel ne se traduisait pas seulement dans l'ajout de nouvelles manœuvres, mais aussi dans l'allongement de la durée de la séance, dû à l'intégration de nouveaux temps de repos qui permettaient au patient d'intégrer les effets du massage à un niveau plus profond.
La procédure suivante se développa et resta le cadre de la pratique quotidienne du cabinet durant plus de 20 ans : toutes les 45 minutes, un patient était reçu par Lies Pressel, installé sur la table de massage et enveloppé de façon à se réchauffer. Ceci était suivi par un massage initial, réchauffant et relaxant. Ensuite le Dr Pressel prenait la relève. Lies Pressel terminait le massage par des manœuvres finales, ou si nécessaire, par une onction d'organe selon Hauschka, ou parfois même une injection prescrite. Le Dr Pressel avait observé que l'effet de l'injection était grandement renforcé quand elle était réalisée tout de suite après le massage par rapport au fait d'être pratiquée seule. Le patient avait une période de repos finale pendant que le patient suivant était déjà traité dans la pièce voisine.
Quand c'était possible les patients venaient se faire soigner deux fois par semaine au début du traitement, ensuite une fois par semaine, puis, selon l'évolution du patient, tous les 14 jours. C'est ainsi que les patients qui étaient en cours de thérapie créaient une ouverture pour de nouveaux patients. Si possible, chaque patient avait un rendez-vous fixe, venant ainsi le même jour de la semaine à la même heure, conformément au principe : "le rythme remplace la force", mais aussi, comme mentionné plus haut, pour renforcer l'impulsion ordonnatrice du système rythmique des patients.
Une journée de travail de 15 heures était plus souvent la règle que l'exception pour le Dr. Pressel jusqu'à la fin de sa vie. Les patients qui venaient de loin recevaient un massage du bas et un massage du haut avec seulement une nuit entre les deux séances, toutes les 6 semaines. Ceci fonctionnait pour les patients qui avaient suivi le processus initial de la thérapie auparavant, de façon à ce que leurs corps soient familiarisés avec le massage et capables d'intégrer de façon appropriée les effets de ces soins concentrés. Quelque chose de similaire se passait aussi pour ce qui était appelé "le massage éclair", pour les patients qui arrivaient en retard à leur rendez-vous. Le scénario était complètement différent de ce que nous voyons de nos jours dans les cabinets et les hôpitaux, où l'économie dicte que le massothérapeute travaille toujours plus vite et de façon plus "efficace" et où la dimension guérissante du temps n'est clairement plus comprise.